Le Pôle Des Espoirs clot sa saison
27-05-2018
Le dernier entrainement nous permet de faire le bilan d'une saison qui a été inédite sur de nombreux plans.
C'est une saison pleine d'émotions que l'équipe loisir a traversée cette année. En intégrant le championnat des vieilles Breizh, c'est d'abord l'appréhension qui a dominé. Serions nous assez nombreux ? Avions nous le niveau dans ce challenge que nous découvrions ? Pour le premier match contre Bain de Bretagne, nous n'étions que 14 dans le vestaire. Nos visiteurs tirèrent les premiers dans un match à 11 contre 11 mais les redonnais se ressaisirent et offrèrent finalement au public un très beau spectacle.
La surprise. Pour notre second match, la réception de nos amis trignacais devait être le test de résistance pour notre équipe. Notre succès précédent ne nous mettait à l'abri de rien et nous devions nous surpasser face aux Briérons qui ont l'habitude de nous battre sur nos terres. La victoire 13 essais à 1 fit plaisir mais nous abassourdit en même temps. A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire. Le combat épique que nous nous imaginions n'eut pas lieu ce jour là et ne nous permit pas de savoir si nous étions en forme.
La sérénité. Le match contre Vitré fut une véritable vérification. Partant avec un coéfficient de confiance relativement faible dû aux blessures et aux absences, le groupe allait infirmer ou confirmer sa forme contre un équipe très solide. La motivations des joueurs et les coutumes chamaniques guéménéennes ont permis au groupe d'apprécier la victoire dans un match beaucoup plus accroché.
La tristesse. Alors que nous célébrerons la semaine prochaine les 40 ans du club, un couple emblématique du club dans les années 90 et 2000 s'est éloigné définitivement du terrain. Ils n'avaient à proprement parler jamais mis de crampons, cependant Dédé et Colette Heurteloup avait activement participé à la vie du club et leur disparition ne peut laisser indifférent les gens qui les ont côtoyés.
Le doute. Quand 25 bruzois en kilts débarquent à Redon et qu'ils passent de la musique en se changeant dans leur vestiaire, on se dit qu'ils sont en confiance. Quand on se recompte de notre côté et qu'on comprend qu'on n'a pas de remplaçant, il s'intalle une forme de perplexité dans les regards et les esprits pour ceux dont le regard ne trahit jamais rien.
Le mépris. Pas des adversaires mais de nos doutes, car finalement pour ce match, il n'y a que 4 absents, qu'a-t-on à craindre ? Nous sommes là pour jouer, nous amuser, allons-y à fond ! En donnant le meilleur d'eux mêmes sur un terrain à la limite du praticable, les redonnais parviennent à maîtriser leurs angoisses et déjouer les pronostics favorables aux bruzois.
La joie. A ploermel, celle-ci s'est manifesté par une belle victoire sur un terrain très gras et par des retrouvailles avec d'anciennes gloires du club.
La peur. Cette émotion peut se rencontrer sur le terrain mais elle s'est aussi insinuée en dehors de celui-ci. Pour certains d'entre nous, leurs amis ou leurs proches, parce que nous les aimons, c'est un sentiment que nous avons partagé avec eux et qui fait partie de la vie d'un groupe.
L'aboutissement. La finale à Vitré contre l'équipe de Laval nous a permis de confirmer la place que nous nous étions faite dans ce championnat. L'explosion de joie et la fête qui a suivi restera dans les mémoires et fait évidemment partie des raisons pour lesquelles nous pratiquons ce sport.
La saison est finie maintenant. Enfin presque car samedi prochain, nous fêterons comme il se doit les 40 ans de cette association qui nous permet de vivre ces moments intenses. Il y aura également quelques tournois de rugby toucher mais après le démontage des chapiteaux, les longs dimanches estivaux reprendront leur cours, nous faisant espérer septembre et la reprise. A samedi !
JF MORICE
