Le RCR aux fêtes de Miramont-Sensacq

06-08-2012

Le Rugby Club Redonnais était  ce week-end en pèlerinage dans le Sud-Ouest, à Miramont-Sensacq, sur le chemin de St-Jacques-de-Compostelle. Le comité des Fêtes de Miramont-Sensacq nous invitait en effet ce week-end  aux fêtes de leur village landais. 76 redonnais et guémenéens ont tout de suite sauté dans le car ou leurs voitures pour aller retrouver les miramontois rencontrés l’an dernier en quart de finale de championnat de France de 2^esérie.

Nous sommes donc partis ce vendredi 3 août à minuit de Redon pour le plus grand voyage de l’histoire actuelle du RCR : 8h de bus, en direction du sud-ouest. Ce pèlerinage sur les terres culturelles du rugby, ne pouvait pas se faire sans passer par l’église de Notre-Dame-du-Rugby. Mais cette ascension était trop matinale pour le gardien des lieux, qui avait omis de se lever ce matin-là… (le lendemain nous avons donc laissé le maillot du RCR au curé de Miramont qui se proposa de le déposer cette semaine en main propre à son alter-ego de N-D-du-rugby. Notre maillot aux couleurs du Gwenn-ha-du trônera donc dans le musée du rugby aux cotés des maillots du XV de France et de nombreux autres clubs prestigieux du rugby français et mondial).

Nous arrivâmes alors de bon matin à Miramont-Sensacq. Un panneau de bienvenue à notre attention nous accueillait à l’entrée du village. Mais les miramontois n’étaient pas encore remis du lancement des fêtes, la veille au soir. Nos éclaireurs, qui étaient arrivés vendredi soir, nous rassurèrent alors aussitôt sur la bonne ambiance de ces fêtes. On profita de ce cours répit pour installer notre campement dans les embuts des terrains de rugby (Et oui, dans les landes un village de 370 habitants possède 2 terrains de rugby, avec tribunes, salle et cuisines attenantes, sans compter le superbe club house - Bodega)

Les chasseurs du village, qui organisaient le ball-trap ce samedi matin, nous offraient un véritable banquet ce samedi midi. Et quoi de mieux que du sanglier grillé pour accueillir nos irréductibles gaulois dans leurs nouvelles aventures en terres inconnues. Nos Astérix et Obelix  reparleront longtemps à Redon de ces fameux sangliers landais. Il fallut ensuite attendre 17h30 et une moindre chaleur pour nous confronter à l’E.S.Miramontoise. Ce court temps de farniente n’était pas un luxe pour digérer le banquet et les premiers excès du pèlerinage.

Le match retour du ¼ de finale 2011 se disputa alors en 4 quart-temps, dans une bonne ambiance, avec des équipes fort remaniées et à court de préparation. Les 2 premiers quarts-temps furent équilibrés et d’un bon niveau au vu des conditions des joueurs. Alors que certains spectateurs se réveillaient, les 2 autres quarts temps nous montrèrent à tous qu’il était temps de reprendre les entrainements. Mais les redonnais n’ont jamais été ridicules, loin de là. Ils furent solidaires et joueurs jusqu’au bout. Les spectateurs purent voir quelques belles actions. Le match en tribunes, entre tous ces supporters heureux de se revoir,  était annonciateur de chaleureuses retrouvailles. Les trophées furent ensuite échangés entre les 2 équipes, avant une belle photo de groupe. Celui de la « conquête de l’ouest » trônera au sein de notre club house jusqu’à notre prochaine confrontation espérée … 

Après un concours de ventriglisse, spécialité des redonnais sur nos terrains inondés, nous sommes alors retourné au cœur du village pour la suite des festivités. Ludo et ses serveuses sortirent alors le bilig, le cidre et la charcutaille pour remercier les miramontois, en leur faisant découvrir nos produits locaux. Nous prîmes alors un petit apéro, en attendant les joueurs locaux…. Certains tardèrent un peu au comptoir avant d’aller se restaurer de moules-frites (parfois volantes). La suite est censurée et restera dans les mémoires de toutes les personnes présentes. De nombreux liens d’amitié se sont alors renforcés. Nos campeurs retournèrent se reposer à toutes les heures de la nuit, malgré les difficultés des randonnées nocturnes sur les routes pentues du village (ce qui explique les courbatures du lendemain). Quelques-uns ont même entendu l’orage nocturne… mais le ciel ne leur est pas tombé sur la tête.

Tous les bretons se sont retrouvés au fil de la matinée autour d’un petit déjeuner offert par les généreux miramontois et leur amical boulanger. Puis ce fut le concours de pliage de Queschua, fait en presque 2 secondes, sous un ciel menaçant. Les plus courageux bravèrent la pluie pour aller se ravitailler dans la ferme de la famille Decousso (en s’abritant biensûr avant chez le généreux voisin, qui les attendait depuis 1969…). D’autres les imitèrent dans l’après-midi, mais privilégièrent la visite culturelle de la ferme et la prosternation devant tant de plats diététiques. Nous remercions encore les transports Decousso de leur générosité envers nos vieilles canes.

Nous avons ensuite retrouvé nos amis miramontois à l’abri de la bodéga, vu que la pluie ne permettait pas de profiter des abords du lac. Beaucoup de bretons regrettèrent l’annulation des courses landaises et durent expliquer qu’ils n’étaient pour rien dans l’arrivée de la pluie. L’Harmonie Garlinoise nous gratifia ensuite de ses airs de bandas pendant l’apéritif. Les bretons furent encore à la hauteur de nos hôtes pour mettre l’ambiance. Le repas du midi, une nouvelle fois délicieux, se déroula dans une ambiance très chantante malgré la fatigue et les cordes vocales fatiguées. Les Damiens échangèrent leurs maillots, au point qu’on n’arrivait plus à les distinguer.

L’après-midi passa à une telle vitesse que tout le monde eut du mal à quitter les miramontois. Il fallut plus d’une heure pour que la procession aille de la fête au car, où Daniel nous attendait. La solidarité envers les redonnais qui travaillaient de bonne heure le lendemain l’emporta sur l’envie de tous de rester plus longtemps avec nos nouveaux amis. De très nombreux miramontois nous ont accompagnés jusqu’au car en procession (avec M. le curé) pour nous faire une haie d’honneur. Les embrassades furent chaleureuses. Le président du comité des fêtes a même faillit oublier de descendre du car avant le départ. Quand le car démarra, les deux parties ont ressenti  un grand vide. Ce week-end est passé beaucoup trop vite. Nous nous excusons encore auprès du comité des fêtes de ne pas avoir pu rester durant les 4 jours des fêtes. Tout le monde a promis qu’on se reverrait la saison prochaine.

A notre retour personne n’arrive à expliquer réellement ce que nous avons partagé avec nos nouveaux amis miramontois : la qualité de l’accueil, l’authenticité de ces fêtes,  les valeurs  échangées,etc… Quelques photos ou vidéos suivront. Mais elles ne pourront pas expliquer cet heureux week-end qui est entré dans l’histoire du club.