Le RCR vice-champion de Bretagne 2ème série

Après 2 saisons sans bouclier, le RCR retrouvait cette saison le chemin des finales régionales qui se déroulaient sur le magnifique complexe de Concarneau. Les redonnais n’ont pas été à la hauteur de l’événement, et c’est logiquement que nos adversaires de Matignon arrachent la victoire en fin de rencontre.

 

Les redonnais entrent pourtant bien dans la partie. Le jeu est équilibré dans les phases de ruck et les mauls, alors que l’alignement du RCR récupère nombre de ballons. Il faut dire qu’avec 3 sauteurs à + d’1m95, la touche redonnaise a de solides arguments.

Sur une offensive des redonnais, Matignon se met à la faute, et Ludovic Chereau ne se prive pas pour taper la pénalité entre les poteaux et ouvrir le score à la 6eme minute (3-0). Mais cet avantage sera de courte durée, car sur le coup d’envoi rapidement joué, les redonnais, non contents d’être inattentifs, se permettent le luxe de rater plusieurs placages, permettant ainsi au puissant ailier de Matignon d’inscrire le premier essai de la partie qui ne sera pas transformé (3-5).

Les redonnais semblent devoir bien se resaisir : ils reviennent dans le camp de Matignon et obtiennent une pénalité que Ludovic Chereau convertit permettant ainsi au RCR de repasser devant au score à la 10eme minute (6-5).

Dans la continuité, les blancs et noirs vont se créer quelques opportunités, notamment sur une feinte de passe, le pilier David Coquerant enrhume la défense de Matignon et franchit le rideau défensif adverse pour servir Vianney Adam qui se lance dans un rush de 40m. Malheureusement, il sera repris et le soutien n’est pas au rendez-vous. Le RCR joue avec le vent, et porte le jeu au pied dans le camp adverse. Mais le match tombe alors dans un faux-rythme. Les deux équipes abusent du jeu au pied, et les rares initiatives sont stériles. Sur une nouvelle pénalité, Ludovic Chereau permet au RCR de prendre de la distance à la 30eme minute de jeu (9-5).  Plus rien ne sera marqué jusqu’à la mi temps.

 

A la pause, les consignes sont de rentrer enfin dans le match ! Trop de joueurs se montrent fébriles et paralysés par l’enjeu. On va devoir jouer contre le vent en seconde période, et l’avantage de 4 points semble bien maigre. Matignon va tout d’abord réduire le score sur pénalité dès la reprise (9-8). Le match va ensuite resté longtemps figé en milieu de terrain. Matignon se montre dangereux sur quelques actions individuelles où les placages manqués mettent en difficulté les redonnais.

Le jeu des redonnais s’étiole au fil du match, et la fébrilité contamine toute l’équipe, que ce soit dans les fautes de main, les hésitations ou les mauvais choix tactiques, en rendant nombre de ballons au pied par exemple. Les attaques manquent de vitesse et de soutien et ne mettent pas en danger la défense de Matignon. Alors qu’on se dirige vers la fin, l’avance des redonnais tient toujours, mais on sent que ça ne tient qu’à un fil. De nombreux joueurs doivent sortir sur blessure, et les possibilités de coaching se réduisent. Le match va finalement basculer sur une nouvelle succession de maladresses redonnaise : mauvaise réception de coup de pied où on laisse le ballon rebondir plusieurs fois suivi de plaquages ratés, et c’est ainsi que Matignon passe devant au score à 10 minutes de la fin (9-13).

Dans les rangs redonnais, on vent encore croire à la réaction d’orgueil, mais celle-ci tarde à se manifester. A 3 minutes de la fin, on va enfin voir un mouvement offensif digne de ce nom avec des courses rentrantes et du soutien, mais un en-avant vient mettre fin à ce beau mouvement.

C’est fort logiquement que l’équipe de Matignon remporte cette finale. Ils ont su faire preuve de plus d’envie et méritent ce titre. L’amertume est grande coté redonnais, car la prestation de l’équipe est éloignée de son potentiel. L’équipe avait réalisé une bonne deuxième phase de championnat, mais collectivement voire individuellement, elle est passée complètement à coté de la finale.

 

La saison n’est pas terminée, et il reste encore le championnat de France pour rebondir et montrer un autre visage pour finir la saison sur une bonne note. Mais il faudra sortir un autre match, sans quoi l’aventure risque d’être courte.