Le jubilé de Ludovic Ciuciu

01-05-2016

Certains n'ont découvert que ce matin pourquoi on l'appelait comme ça. En effet, si on l'appelle Tchoutchou, c'est parce que c'est précisément son nom. Ajoutez à cela une barbe multicolore, des pantalons improbables, le chapeau de Crocodile Dundee et le mystère de ses origines est complet. Il joue à Redon depuis au moins 10 ans. Cette phrase va s'écrire au passé car aujourd'hui, c'était son dernier match.

Alors pour l'occasion, ils étaient venus d'un peu partout. Certains n'étaient pas passés par ici depuis très longtemps. Pour venir fouler avec lui le carré de pelouse verte et s'offrir une dernière empoignade, on a même vu des gens arriver du sud-ouest. Lorsque trente copains se réunissent sur le terrain, un match est sublimé. L'agressivité est inutile, l'acharnement est canalisé et ne sert que le beau jeu.

Les passes virtuoses s'enchaînent. Les percées sont flamboyantes. Ludovic ira marquer un essai tout en force. Selon l'expression consacrée, les impacts seront virils mais corrects. On voudrait que ça ne finisse jamais alors on jouera une première, une seconde puis une troisième et une quatrième mi-temps. Personne ne souhaite quitter le terrain sans offrir à Ludo tout ce qu'il a.

Réunis autour de lui pour les libations d'après-match, l'émotion gagnera Rose quand elle fera le bilan de ces années à suivre son Ludo sur les terrains de l'ouest lors d'un discours que la pudeur nous empêchera de dévoiler ici. Comme c'était une fête, les chansons ont pris le relais. Les vaillants joueurs du matin, requinqués par les grillades et le soleil qui a brillé toute cette journée, se sont fait un devoir de remplir ce jubilé d'une atmosphère d'allégresse.

Ces agapes se sont finies fort tard. Demain matin, nombre d'entre nous seront fourbus, les gestes seront lents et douloureux. Pourtant, on y pensera en souriant car c'était encore une belle journée. Merci à Tchoutchou.